Deuxième opus de la vie d'Alexandre Marius Jacob qui accoste sur l'île du Salut le 13 janvier 1906. Après avoir fait rire la France entière lors de son procès, l'illégaliste va vivre vingt-six années d'enfer au bagne de Cayenne. Ce livre en est le récit. La guillotine sèche, c'est le surnom de l'île. Les forçats y meurent comme des mouches, plus inéluctablement encore que sous le couperet. Mauvais traitements, malnutrition, exploitation, morgue des matons, chaleur, maladies… Attila fera vingt tentatives d'évasion. Et après chacune, sa peine sera allongée. On en suit l'une des plus horribles : celle où le passeur abat ses clients pour leur dérober l'argent qu'ils cachent sur eux. Pour cela il devra découper leur cadavre… Marius en réchappera de justesse ! Après cet épisode dramatique, son ami Blaise Cendrars réussira enfin à le faire évader, s'ensuivra la fuite à travers l'Amazonie, la lutte contre les bandeirantes et les esclavagistes, la découverte des Indiens… La liberté retrouvée est l'occasion d'une nouvelle explosion de vie, aussi luxuriante que la nature. Puis l'échec. A sa libération, c'est un vieillard, mais il n'aura jamais renoncé. Un roman aussi en forme d'hommage à l'écriture. L'écriture en tant que moyen technique et pratique de développer l'esprit, d'encoder l'histoire de l'homme… De Champollion à Gutenberg, de l'écriture cunéiforme au papyrus, on suit les étapes par lesquelles ce roman a pu exister…